top of page

Randonnée équestre de 11 jours (10 - 21 octobre 2013), en compagnie de mon cheval Maly et de Falco mon husky, de Luzarches (95 - Val d'Oise) à Saints (77 - Seine et Marne), en autonomie totale.

 

 

Préface des débuts d'un voyage à cheval

JOUR 1

 

Départ du Moulin de Luzarches, direction la Gare pour raccompagner ma mère qui était présente lors de mes préparatifs, et afin d'être là, pour me dire au revoir.

En cette après midi d'octobre, un beau soleil nous accompagnait, Maly était tranquille et attentif, tandis que Falco, avait dû mal à se faire à l'idée de ne pas être le seul chouchou de cette aventure et infernal qu'il peut être, cherchait à faire l'intéressant pour attirer l'attention.

Excité et jaloux, il pompait en énergie, et pas que la sienne. Aboyait, couinait, tirait, sautait, tentait de pincer le gros, qui restait d'un calme olympique face à ce petit jeunot encore tout foufou. Les premiers kilomètres étaient durs, mais j'osais espérer qu'il s'assagirait avec le temps.

Beaucoup de nouveautés pour ce départ. En fait, il n'y a pratiquement QUE ça, de la nouveauté. C'est la première fois que je vais partir en randonnée, seule, mais aussi la première fois que je pars en autonomie. La première fois également pour Falco, première nuit sous tente, première vadrouille. Une grande première également pour Maly, et en side. C'était une grande première pour tout et pour tout le monde.

Le soir venu, après le départ du train, direction Paris, où ma mère nous avait laissé, je me dérigeais à l'endroit choisi, non loin de la Gare, pour établir le camp de cette première nuit. Première soirée, premiers ennuis ; à eux deux, entre Falco et Maly, ils avaient réussi à m'exploser plusieurs affaires.... quelques mètres avant de s'arrêter..... Entre un Falco insupportable, aboyant intempestivement sur Maly, et un Maly ne sachant plus où se mettre et piétinant les affaires qui avaient fini par lâcher, arrachant quelques attaches importantes au passage. J'en garderai un bon souvenir, avec la gamelle cabossée en inox de mon loup, où les sabots du gros auront laissé leur marque.

La totale en une soirée, et pour la première, j'étais excédée. Après avoir fait part des évènements à ma mère, elle m'avait retrouvée le lendemain avec Denis, me rapportant du nouveau matériel. Ainsi, j'avais pu terminer la soirée plus sereinement. Mais ça, c'était ce que je croyais.... Sans compter que Maly se fasse une prise de corde et me donne un coup de boule en venant à sa rescousse et que dans la nuit, aux alentours de deux heures du matin, son licole cède et se retrouve en liberté dans le camp, à deux doigts de partir tout seul. Moi, dans la tente avec Falco, il m'en avait fallut de peu pour me réveiller au petit matin et me retrouver à pieds, sans plus de cheval...

 

 

 

JOUR 2

 

Après l'agitation de la veille, le reste de la nuit s'était achevé sans incident, me réveillant tranquillement dans la brume du matin.

Attendant tranquillement l'arrivée de ma mère pour pouvoir prendre la route, je rangeais doucement le campement jusqu'à me retrouver devant une impasse... de taille. Je ne savais plus replier ma tente... Et malgré mes efforts, cela restait en vain. Le comble ! N'est ce pas ? Entre temps, j'étais passée à la Gare demander à la guichetière, si cela était possible de lui laisser mon portable à charger. Chose qu'elle accepta.

C'est ainsi que la matinée s'est passée, mon téléphone à la Gare, moi au campement, les affaires réunies, Maly pansé, Falco nourri et une tente dépliée, qui me posait problème. Ah ! C'est alors que des petits curieux vinrent me voir, au début pour le cheval, après pour Falco, et ensuite pour leur ramener des friandises. J'ai même eu droit à un petit café, des biscuits et un repas pour midi. Les enfants habitant à côté, sont restés là et à l'arrivée de ma mère et Denis, les parents ont sympathisé, laissant entrevoir une après midi conviviale, mais sans reprendre la route pour moi ce jour là, au vu de l'heure tardive, en ce mois d'automne. Les enfants profitant dans ce cas, de tours de "poney" à cru, sur le dos de Maly, par Denis, et promenant Falco en laisse autour du camp. Les heures défilèrent et c'est ce jour là, que Falco s'était pris son premier coup de pieds de la part du gros. Celui là, il ne l'avait pas volé ! Ne supportant pas qu'on puisse s'occuper plus de lui, il profita que l'une des petites filles chipote un peu son collier pour se sauver, allant droit sur le gros pour l'embêter. Monsieur s'était mis à lui courrir autour en aboyant, Maly ne savait plus où se mettre, toujours tenu par Denis. Sur l'oeil, et peu rassuré, il s'était alors cabré et en reposant les pieds à terre, il avait balancé un postérieur, qui fina sa course sur le loup. Surpris, il était parti en boitillant se cacher derrière les haies, où je suis allée le récupérer. Heureusement pour lui, que le cheval n'était pas ferré, et qu'il y avait plus de peur que de mal. Espérons que ça lui ai servi de leçon ! 

Pour cette première journée à Luzarches, haute en couleur et en rencontre, la famille m'avait proposée de monter mon campement dans leur jardin, m'offrant une nouvelle tente (une deux places en plus), ne sachant toujours pas remonter la mienne seule et m'invita à leur table pour le dîner.

C'est ainsi que ma mère et Denis repartirent pour Paris le soir venu, me sachant chez l'habitant et de nouveau équipée pour reprendre au mieux la route le lendemain.

 

 

JOUR 3

 

Réveil pas trop difficile, j'étais de bonne humeur et impatiente de partir. Après un rapide petit dèj et une toilette, je ramassais mes affaires tout en les rangeant. Aujourd'hui, c'était enfin LE grand jour, où nous allions "véritablement" prendre la route. Un sentiment de liberté m'envahissait. Une fois prêts,  Maly sellé, avec les affaires bien ordonnées, et Falco en laisse, je dis chaleureusement au revoir à la famille qui m'avait acceuillie, les remerciant de leur hospitalité et partie sur les coups de 10h, en vogue pour l'inconnu.

En traversant Luzarches, les passant me souriaient, me saluaient, m'interpellaient, me disant quelques mots d'encouragement, de curiosité ou de soutien. Cela fait toujours plaisir, et réchauffe le coeur, notamment en ces journées d'automne... Mais il y a aussi eu ceux qui critiquaient entre leurs lèvres, qui klaxonnaient pour s'amuser ou vous faire une remarque, ces petites choses puériles et parfois dangereuses, dont un voyageur se passerait volontier. Sur les chemins, il faut savoir composer et c'est ainsi que notre voyage commença.

 

Les minutes défilèrent, pis les heures se succédèrent, nous entamions notre voyage, notre aventure. Kilomètres après kilomètres, les paysages se chevauchaient, à travers villes et campagnes, j'avais le coeur léger, la tête en paix.

A pied d'égalité avec mes compagnons de route, nous marchions tous les trois, au même rythme, vers cette destination, au moyen d'un autre temps, qui paraît révolu dans cette société, sucitant le sourire chez les personnes rencontrées et l'émerveillement, autant chez les petits que chez les grands. Mon âme en avait chaud au coeur, de pouvoir parler et partager brièvement cette expérience avec ceux qui s'arrêtaient sur mon chemin.

Après +/- 30km de marche, nous nous étions arrêtés dans une Zone Industriel, fatigués, pour y passer la nuit. Ce même soir, ma mère et Denis étaient venus me retrouver, avec le dîner et encore quelques provisions. Notre dernière soirée familiale.

JOUR 4

 

Ce matin, le temps n'était pas avec nous... La motivation non plus d'ailleurs. J'avais vraiment du mal à décoller, toujours plus chargée par ce que la première famille m'avait donné et par ce que ma mère m'avait en plus rapporté, je ne trouvais plus la place de ranger, et le fait de ne pouvoir m'alléger davantage... me fatiguait. En plus de ça, à 4h du matin mon portable affichait plus de batterie. J'avais déjà pris les devants, en envoyant le traditionnel message du matin à ma maman, pour dire que tout allait bien (même si durant la nuit, Maly s'était fait sa première prise de longe, pour trébucher et tomber non loin de la tente, et attendant que je vienne l'aider). Ca traînait la savatte !

Mais bon, petit à petit, il fallait bien se bouger, de toutes façons, je ne dors jamais deux fois au même endroit d'affilé, sait on jamais. N'étant néanmoins pas plus pressée, je m'arrêta à Vémars pour recharger un peu ma batterie et ainsi pouvoir également continuer ma "correspondance" avec ma mère, d'un message le matin et d'un le soir, pour la rassurer, ainsi que ma famille.

Vémars ! Chouette ville que j'ai fort bien appréciée. Au café de la place, où Maly et Falco m'attendaient sagement devant l'église, en face du café, les gens d'ici étaient ouvert d'esprit et chaleureux. J'ai pu alors laisser mon téléphone charger quelques heures, et boire un bon café. Entre temps, les enfants de l'école d'à côté avaient repéré le gros et devenait le sujet de discussion dans la cour de récré. J'étais là, j'attendais, je profitais de l'instant présent, qui se passait maintenant et ici ; jusqu'à l'arrivée de "Titi", un habitué, comme tous les autres, du café de la place. La seule intrue, on ne pouvait pas se tromper, c'était moi. Quel personnage épatant cet homme. Certainement la rencontre qui m'aura le plus marqué, jusqu'à présent, et je pense, que vous comprendrez vite pourquoi.

Dès son arrivée, demandant en passant la porte à qui était le cheval et le chien dehors, épaté, on entama la conversation. Très serviable et hospitalier, il me demanda sans tarder, si j'avais où dormir cette nuit, et dans le cas échéant, si Maly, passait les portes et n'avait pas peur des passages étroits. Connaissant bien mon cheval, je savais que pour lui, ça ne lui poserait pas de problème. 

A la sortie de l'école, beaucoup d'enfant se retrouvèrent sur la place, à carresser Maly et Falco. C'est d'ailleurs près d'eux que nous avons retrouvé Mag', sa meilleure amie, qui est également sa voisine. Il lui expliqua mon "histoire" et mon "pacours" en deux trois mots, et fût d'accord pour m'héberger ce soir, étant donné que leur jardin était mitoyen.

Avant de partir, une petite fille me donna un bracelet, et Joye, la fille de Mag, monta sur Maly. C'est ainsi que je suivie la voiture de Titi, jusqu'à chez eux.

En moins de deux, elle devenait la star de l'école.

En arrivant, aidée de Titi, j'ai déchargé Maly, mis les affaires dans la chambre qu'il me prêtait, et accompagna mon gros dans ses nouveaux quartiers pour la nuit à venir.

Après avoir passé la porte d'entrée, marché dans le couloir, traversé le salon, nous avons enfin franchi la baie vitrée, qui donnait sur le jardin, pâture d'un soir. Vous l'aurez donc bien compris, pour aller dans le jardin qui se trouvait à l'arrière, Maly a du traverser l'appartement.

Il aura pas fallut longtemps pour avoir les voisins, amis, qui débarquèrent chez Titi, pour réaliser ce qu'il venait de faire. C'est alors tous ensemble, que nous avons bu l'apéro. Après que les voisins soient partis, nous sommes allés manger chez Mag', mais c'est Titi qui avait cuisiné ! Même Falco, avait eu droit à une assiette de couscous. Enfin, après chacun regagna sa chambre. Pour Titi, je faisais comme chez moi, si j'avais faim, je pouvais me servir, même pour des friandises, comme des bonbons, j'avais aussi la douche de dispo et la télé dans la chambre. 

Ce soir, c'était vraiment THE grande classe.

Joye, qui m'aimait déjà beaucoup et qui m'avait fait des dessins, avait même confessé à sa mère en se couchant "Tu en as déjà vu beaucoup des princesses Aurore, qui voyagent à cheval ?" Voilà ce qu'elle voudrait faire quand elle sera plus grande ; voyager à cheval & découvrir le monde.

JOUR 5

 

Quel plus beau réveil que d'ouvrir les rideaux de "sa chambre" et voir son cheval ? Certainement le rêve de beaucoup de cavaliers ! Et comme prévu, Monsieur Maly avait tout tondu. Il n'y avait plus un brin d'herbe plus haut que l'autre, il avait bien fait son travail et cela arrangeait bien Titi, qui voulait refaire sa pelouse !

Après un bonjour et avoir vu Mag' en coup de vent avant d'aller bosser, p'tit dej, et passage impératif à la pharmacie. J'avais autant de panaries que de doigts aux mains, qui traînaient depuis quelques jours. Ca commençait à devenir un frein. Titi m'y accompagna et au passage, nous sommes allés faire un petit coucou au café. Là bas, nous avions croisé un ami de Titi, gendarme. Il lui raconta un peu mon histoire et la situation insolite de Maly chez lui, puis sur un ton amusé, il l'aurait bien voulu l'avoir comme tondeuse chez lui aussi. Ainsi, j'accepta son hospitalité, et le soir, nous logions donc à Villeron. Un petit jour de plus pour laisser mes doigts cicatriser. Titi m'emmena manger dehors et au retour, nous sommes allés chercher Joye à l'école. Au début, nous avions pensé y aller à cheval, mais le temps était un peu juste pour se faire. 

En rentrant "à la maison", mes affaires réunies, on les mis dans la voiture et je sella Maly. Falco parti avec Titi en voiture, et je pris Joye à cheval avec moi. Falco était très attentif à ce qu'on suive ! 

C'est alors que nous suivions la voiture, pour deux km de marche, jusqu'à Villeron.

On lâcha Maly dans le jardin. Il commença à chercher ses mets préférés, le pissenlit. Titi resta un petit moment encore avec nous, avant de rentrer avec Joye. J'étais donc entourée d'amis à lui. Un couple avec un petit bébé de 6 mois et d'autres "colocataires". Titi m'avait déjà prévu de l'importante différence d'âge, dans le couple. Mais pas choquée, l'amour n'a pas d'âge à ce que l'on dit. Et c'est vrai. Ce soir, c'était donc barbecue, mais à la suite des événements, je ne m'y attendais vraiment pas. Mais alors là, absolument pas. Etant donné que le courant avait sauté, suite aux travaux dans la rue, ils n'avaient pas de chambre à me proposer, dormant alors tout naturellement avec eux... Je leur avais dit que j'avais une tente, et que cela ne me dérangeait pas d'y passer la nuit, ils étaient dérangés de me laisser dans le froid, sous ma tente. Peu à l'aise depuis la nouvelle, je n'osais pas m'installer, et perdais autant de temps que je pouvais, faisant des traitements à rallonge pour mes panaries. Cette situation me paraissait bizarre, ce plan à 3, sans en être véritablement un. Bon, et puis, on est en voyage, on s'adapte. Je pris alors place à droite du lit, me suis couchée et n'ai plus osé bouger. Leur bébé dormait aussi dans la chambre, dans son berceau au pied du lit. Falco était également avec nous. Et leurs chiens en dehors de la chambre. Sa femme dormait au milieu, dans les bras de son homme. Chacun dormait de son côté, à la différence que c'était dans le même lit. Bizarre de vivre ça, avec des inconnus, mais j'y ai survécu.

Si j'avais su avant que l'apprendre sur le fait accompli, j'aurais continué ma route, et tant pis pour les panaries.

JOUR 6

 

Au matin, je m'étais retrouvée seule dans la chambre. Sa femme était partie au travail et lui, au café d'en face. N'ayant pas eu d'électricté, je n'avais pas pu recharger mon téléphone. Je le laissa donc au café, pendant que je me préparer pour y aller. Et manque de bol, ce jour là, il n'avait pas cessé de pleuvoir.

En revenant vers la maison, j'avais entendu le bébé pleurer. J'accélérais alors le pas. Quelle a été ma surprise, en passant le pas de la porte. Dans la chambre, Falco, couché au pied du berceau. Monsieur avait ouvert la porte et veillait sur la petite. Je retournais donc sur mes pas pour prévénir le père, qui revenait de lui même pour son biberon.

En rechangeant Maly, il m'avait fallut trouver une solution pour éviter que mon sac de couchage ne prenne l'eau. Le système D, j'avais avec moi, des petits sacs plastiques noirs, je l'avais donc mis dedans avant de l'attacher à la selle. Titi et Joye étaient revenus me dire au revoir. Nous avons bu un dernier café ensemble, pris quelques dernières photos, souvenirs de ces rencontres inoubliables, et sous ce temps pluvieux, humide et frais, je m'en suis allée, avec mes compagnons de route. Même pas un kilomète plus loin, Maly m'avait écrasé le talon de ma chaussure, arrachant toute la semelle. Adieu petite chaussure que j'aimais bien, que ma tante Laure m'avait offerte.  Je laissa la paire sur la route, et mis mes chaussure de rando.

Plus l'on avançait, plus la pluie devenait peristante. Ne profitant pas de cette journée, nous avancions pour avancer, regardant de temps à autre, les avions arrivant et partant de Roissy. En chemin, nous nous sommes retrouvés sur une départementale assez fréquentée, où la gendarmerie est venue à notre rencontre, me proposant un autre itinéraire. Je savais que la gendarmerie, gardait plus ou moins un oeil sur moi, mon dernier hôte, étant de la back, avait fait un signalement. Ainsi, je les croisa souvent, et toujours aimable.

Mais cette pluie, était un vrai fardeau.... Ca se fauflie partout et trempe tout. Nous avions dépassé quelques villes, avant de nous arrêter à Stain, en Seine et Marne. Il avait cessé de pleuvoir, et un rayon de soleil pointait le bout de son nez. Malheureuement, pas assez tôt, pour m'empêcher de prendre l'eau, comme le reste de mes affaires, ou me permettre de les sécher. 

Mais c'est durant ce genre de situation que l'on se rend compte, à quel point nous sommes capables de nous adapter à la diffuculté et au manque de confort. 

Maly avait un grand pré pour lui, que le propriétaire avait bien voulu nous prêter pour la nuit. Il m'avait également proposer de poser ma tente sous le hangar, pour être davantage protégée des intempéries. Le B mol à cette affaire, c'est que le pré, n'avait aucune clôture, et que j'avais du attacher mon gros. 

Ce soir là, j'étais trempée jusqu'aux os et quasi aucune affaire de sèche. La plupart avait été touchée par la pluie. J'avais mis le tout à étendre sur le tracteur, en espérant que d'ici le matin, ça soit plus ou moins bien sec, et m'accomoda du moins mouillé, me mettant au chaud dans mon duvet, qui heureusement, était resté bien plus sec que le reste. Grâce à ma frontale longue portée, j'avais une vue sur Maly, depuis ma tente. Même Falco était trempé. Il se coucha en boule, au pied dans la tente et y resta bien tranquille.

La soirée continua aussi solitairement qu'elle n'avait commencée. Toujours en tenant au courant ma mère de mon avancée, je continuais de lui envoyer un message chaque matin et chaque soir. Ce soir là, j'en avais aussi envoyé un à Titi, qui s'inquiétait aussi pour moi.

Fatiguée de cette courte journée, de même pas 15km, mais épuisante par son climat, je grignota quelque chose, et ne mis pas longtemps à m'endormir.

 

JOUR 7

 

En sortant de la tente, grand soleil ! Wahou, ça remonte le moral d'un coup. Il en faut parfois peu, pour être heureux. Je ramassais mes affaires qui traînait sur le tracteur, avant qu'il ne puisse commencer à avoir du monde, ou l'agriculteur, pis alla voir Maly. Et là.... Misère. Durant la nuit, il avait réussi à s'entourer le boulet avec la corde, qui lui faisa un garrot au pied, lui bloquant par la même occasion le mouvement de la tête, la corde étant devenu trop courte. Je ne savais pas combien de temps il était resté ainsi. Mais par ce fait, il n'avait ni pu bouger, ni pu manger et ce noeud au pied, qui s'était serré, avait fait gonflé le boulet et était tout chaud. En lui retirant la corde, elle lui laissa une marque de lacération. Il avait du mal à le poser à terre et ne s'appuyait pas du tout dessus. Catastrophe. Qu'est ce que j'allais faire si Maly ne s'en remettait pas, qu'est ce qui allait se passer.. Je pris le seau d'eau et lui vida sur le pied pour l'aider à le refroidir et peut - être aussi, drainer la circulation du sang. Je le fis marcher jusqu'à la tente, et l'attacha, puis l'observa longuement. Je ne savais pas quoi faire et mon portable affichait batterie faible... Mais je donna quand même un rapide coup de fil à Karine, une amie, qui était présidente d'une association dans la protection des chevaux. Les cas étaient deux. Soit je reprenais la route, stimulant la circulation et le mouvement du pied, soit, si je le pouvais, le laisser ce jour au repos. Bien entendu, que ce soit l'un ou l'autre, j'ai soigné mon gros. Un agriculteur, habitant en face, passa à côté de moi, me demandant si je voulais de l'eau pour le cheval, et lui expliqua en même temps la situation et si j'allais pouvoir repartir. Moi, qui n'ai jamais eu l'habitude de sonner aux portes, demander de l'aide, j'ai osé, oser demander l'hospitaliter. J'avais besoin de conseils, mais pour ces conseils, il fallait que j'appelle et pour appeler, toujours plus facile, quand on a de la batterie. M'étais rendue devant la première porte que j'avais eu comme voisin. C'était un jeune homme qui m'ouvra, et lui expliqua la situation, lui demandant si ça ne le dérangeait pas que je puisse charger mon tel ici, pour débloquer la situation. Compréhensif, il me fit entrer et me montra une prise. Pas longtemps après, sa femme arriva, et nous avons commencé à discuter. Voulant m'aider, et me retrouvant plus seule dans cette galère, elle m'accompagna à la pharmacie acheter ce qu'il fallait pour mon cheval, et me proposa également une lessive pour mes vêtements mouillé. Je restais donc là, dans ce petit hameau encore aujourd'hui, laissant Maly s'en remettre à son rythme. Heureusement, et me soulageant, il reposa peu à peu plus facilement le pied par terre, au fur et à mesure que la journée passa, jusqu'à même s'y appuyer de nouveau. A ce moment, mes doutes et craintes s'envolèrent, mon gross était un costaud. Mais vu l'heure, il était de toutes façons, bien trop tard pour partir.. Pourtant, je n'aime pas dormir deux soirs au même endroit d'affilé. Ce n'était pas sans compter l'hospitalité de la famille, qui m'offra le gîte et le couvert, ainsi qu'une douche. Pour le dîner, ce fût un petit dilemme pour moi, car j'étais autant invitée chez mes hôtes, que chez le fermier qui m'avait apporté de l'eau pour Maly, quelques heures auparavant. Je fut touchée par son invitation, et lui en remercia, seulement que j'étais invitée chez leur voisin, et que je me voyais mal de manger chez l'un et dormir chez l'autre. Néanmoins, pour cette nuit, nous avons mis Maly dans son allée.

La soirée était paisible, et même avec deux enfants à la maison, c'était calme et reposant. J'ai bien dormi, et Falco aussi.

JOUR 8

 

Beau temps au rendez vous, soleil brillant de mille feux, sans aucun nuage, une superbe journée en perspective. 

Nous reprenons la route vers midi, direction Coulommiers. Marche tranquille, nous allons à notre rythme, profitant de cette belle journée.

A l'heure où il faudrait commencer à s'installer pour la nuit, je commençais à me demander où est ce que l'on pourrait bien la passer... Aujourd'hui, ça me paraissait moins simple que d'habitude, nous n'étions pas dans une zone propice au bivouac, et pourtant, l'heure tournait et il fallait se dépêcher.

En traversant la place du marché, des commerçants me donnèrent des vivres, et quelques habitants tapèrent la causette. Pis, nous nous étions enfoncé dans les champs, avec l'espoir de trouver un endroit où planter la tente... Après quelques centaines de mètres, un peu en stress, vu la soirée qui débutait et la nuit qui n'allait pas tarder à tomber, on était arrivé sur une parcelle de champs non cultivée, et qui, comme par magie, avait aussi un piquet. C'est ici, que nous nous étions établi. Maly avait de quoi manger, et moi, j'avais de quoi l'attacher. Nous avons donc dormi en plein millieu des champs, au milieu de la civilisation de part et d'autre, avec un village à droite et une départementale à gauche. Et surtout, un ciel magnifique, scintillant de toutes ses étoiles et d'une pleine lune, qui nous laissait un peu de lumière.

Pour ce soir, Falco avait aussi droit à des morceaux de viandes que l'on m'avait donné quelques heures auparavant sur le marché, et pour ma part, à une choucroute complète, donné par le même artisan. Ensuite, un message à ma mère, et hop, une fois que tout le monde était bien installé, il était temps, pour moi aussi, d'aller rejoindre Morphée. Demain, une longue journée allait encore nous attendre.

 

JOUR 9

 

C'était peu dire ! A peine réveillée, je savais qu'il ne faudrait pas trop tarder. Ayant établi le bivouac dans un champ, et en période de chasse, je n'aurai pas voulu qu'on prenne Maly pour un chevreuil où je ne sais quoi encore, même s'il aurait été difficile. Mais il y a des vicieux, parfois ! Et les accidents sont si vite arrivés.

Ainsi, en même temps que le levé du soleil, je commençais à m'activer et à arranger les affaires. Pendant que je pansais Maly, Falco, lui, sortait tranquillement la tête de la tente, à son aise, sans se presser. Mais aujourd'hui, une remarque, Maly avait des boursouflures au niveau du passage de sangle. Il me faisait une réaction à la sangle. Je le sangla donc petit à petit. Je crois, que ce jour là, je n'avais jamais été aussi rapide pour tout boucler et partir. En moins temps qu'il en fallait pour le dire, nous avions déjà repris la route. Dès nos premiers pas, nous entendions déjà les premiers coups de feu. Quittant les chemains de campagne et par endroit, des hors sentiers, nous nous étions retrouvé obligé de traverser une Nationale, pour continuer notre avancée. Mais étant également l'heure de pointe pour les travailleurs, il n'avait pas été si rapide de le faire. En somme, nous nous étions quand même bien sorti. 

Depuis, le soleil de ce matin, il avait laissé place aux nuages. A Trilbardou, j'avais demandé le pain invendu dans une boulangerie pour Maly. Malgré qu'il ne soit pas encore totalement dur, Falco et lui s'en étaient fait leur petit déjeuné, tandis qu'une habitante, avait accepté de recharger mon téléphone le temps qu'elle se prépare pour y aller. En même temps, un couple de personnes retraités qui passait par là, donna une pomme à Maly, et un jeune homme m'apporta un café. Entre nous... Je n'ai jamais bu autant de café de ma vie !

Après avoir échanger quelques mots, je récupèrais mon portable et nous repartions en suivant le canal de l'Ourcq, en profitant du voyage au fil de l'eau. Qu'est ce que c'était reposant. A la hauteur d'un aérodrôme, j'avais deux possibilités, continuer tout droit, en suivant le canal de l'Ourcq, ou bien, prendre le carrefour sur la droite et continuer vers le Sud. Pensant que je pourrais tourner plus tard, il me semblait plus naturel de continuer le long du canal. C'était tellement plus agréable, que je n'avais pas réellement envie de le quitter. Seulement, plus nous avancions, avec l'envie de tourner à droite, plus le chemin était unique. Quelle nouille... C'est en arrivant à Villenoy, que j'ai pu réajuster mon itinéraire, en buvant un café chez une habitante. Mais comme je l'avais pensé, et me le conseillait, j'étais allée bien trop loin et prendre par Meaux, aurait été trop compliqué. En repartant, j'ai donc remarché sur mes pas jusqu'au carrefour et pris finalement sur la gauche. Cette perte de temps, ne nous aidait pas, car nous nous retrouvions en pleine civilisation, et la nuit approchait à une de ces vitesses. Il fallait trouver un endroit, et vite, si je ne voulais pas continuer dans le noir. De passage à Esbly, dans la prénombre de la nuit, Maly me fit une prouesse, nous évitant de faire demi tour. Tant mieux dirais - je ! Car à cette heure tardive, où les journées étaient de plus en plus courtes, l'heure m'était comptée. Et tant que je n'avais pas de lieu de bivouac, je n'étais pas tranquille et cela me stressait. Alors quand nous nous étions retrouvé devant cet escalier... Je voyais là l'impasse et tout le détour que nous aurions du reprendre, dans la nuit. Mais ça, c'était sans compter sur Maly, ce cheval, mon cheval au grand coeur. Ceux qui l'ont connu savent combien il est brave. Et si au début, il semblait ne pas vouloir y aller, il avait instinctivement suivi Falco. Mon gros montait ! Dans mes yeux, l'émerveillement pétillait de mille feu. J'étais aux anges. Merci ! Sans plus attendre, il fallait que je reprenne la tête de mon petit groupe, ce petit convoi exceptionnel, pour guider mon gros et éviter qu'il n'arrive sur la chassée une fois en haut. Sans trop de mal, il avançait, et avec quelques encouragements, il sauta les dernières marches, sans qu'aucune affaire ne tombe. J'étais tellement fière de lui ! Il me décrocherait la lune, si je le lui demandais, et je ne cesserais jamais de le dire. Et c'est encore dans ce genre d'épreuve, que nous donnons plus encore le meilleur de nous même, jusqu'au bout de nos capacités et là où nous nous en saurions jamais douté. Nous pouvions ainsi continuer notre traversée d'Esbly. Mais il faisait déjà nuit, nuit noire... J'ai sorti le gilet jaune. Après avoir pensé m'arrêter sur une grande pelouse en bordure d'un canal, mais en ville, j'avais repris le courage de continuer, car dormir à la vue de tous, ne me disait vraiment rien. Quelques autres ruelles plus loin, nous avions croisé un homme, qui après quelques échanges, me donna des vivres, si ce n'était toutes les courses qu'il venait de faire. J'étais gênée, et lui disais que j'avais de quoi et ne manquais de rien. Mais il avait insisté, disant que j'en aurais plus besoin que lui. Il était dessinateur, et me montra quelques uns de ses travaux et les projets qu'il fasait pour les fauteuils roulants. Il prit une photo de nous, disant qu'il en ferait des dessins. Ainsi, nous nous sommes dit au revoir, et avons continué, chacun de notre côté, notre chemin. En sortant d'Esbly et en m'avançant dans ce qui ressemblait plus à de la campagne, j'étais plus attentive, pour trouver où bivouaquer. Et là, bingo ! Ca ne pouvait pas mieux tomber, une prairie... OUVERTE ! Une prairie d'accueil mise à disposition. C'était vraiment béni du ciel. On y entra, je ferma derrière moi, laissa Maly avec les affaires, et alla jeter un coup d'oeil aux clôtures. Etant pas fermé partout, laissant par endroit des arbustes en guise de barrières, j'avais mis ma corde sur le passage le plus large, qui laissait place à une autre pâture, qui semblait plus vaste, ou alors, un champ. Mais dans cette nuit, l'envie de m'y aventurer, était totalement absente. De toutes façons, nous avions amplement de quoi faire et nous installer. Après l'avoir déchargé, je lui mis les entraves. Ce soir là, ce fût la première fois qu'il passa la nuit avec.

 

JOUR 10

Je ne savais pas combien de kilomètres nous avions parcouru la veille, mais le réveil était difficile. C'est tellement bien de pouvoir faire la grâce mat', parfois, sans se trop soucier du reste.

Et ce matin là, il pleuvait. Quel temps ! Avec une météo pareil, c'était vraiment à rester sous la couette ; surtout pour un dimanche matin ! Et avec le souvenir de la pluie qu'on s'était prise quelques jours plus tôt, je n'avais pas envie de renouveller l'expérience dans l'immédiat. J'attendais donc de voir, si cela se calmait avec le temps. Finalement, c'était si peu dire, la grâce mat' nous pendait au nez, et midi ne tarda pas à sonner. Je me souviens que ce jour là, j'hésitais entre quoi faire, avec une météo, qui pour le moment était peu clémente, et mon principre de bouger le campement à chaque nouvelle nuit, malgré un certain confort que nous offrait cette prairie d'accueil. 

Mais quand midi sonna... Sur la place, un vide grenier se tenait et un monsieur passant par là, connaissant apparement le principe de cette prairie, me proposa de venir y faire un tour. C'était gentil de sa part, et encore un dilemme, profiter des quelques rayons de soleil pour y aller, et avancer, ou piétiner, et prendre le risque de devoir encore rester sur place, ou traîner comme la veille dans la nuit. C'est alors sans un mot, que je suis repartie, tard dans l'après midi. Nous venions à peine de reprendre la route, qu'au village plus loin, un camion de transport de chevaux s'arrêta à notre hauteur, nous demandant jusqu'où nous allions. En échangeant deux trois mots, et lui parlant vaguement de mon projet, il me proposa l'hébergement pour ce soir. Nous n'avions peut - être pas avancé énormément, mais pour ce soir, nous étions à l'abri. Et pis, si nous étions pressé, vaut mieux pas parcourir les routes au rythme du pas qui résonne.

Lui, il prit les devants et c'est son ami qui nous y accompagna à pieds.

Sur place, il m'aida à transporter les affaires de Maly, et je suis allée le lâcher dans le pré avec les autres chevaux. Ces deux mêmes chevaux, avec qui, il passerait cette nuit. Je me souviens que cet homme, en parlant de mon gros, disait qu'il avait de belles allures et donnerait de bons résultats en dressage. Je le sais... Mais il a déjà donné en club, avec diverses cavaliers, en dressage, CSO, horse ball... Aujourd'hui, il était temps d'enfin prendre le temps pour nous. Et ce monsieur le comprenait bien, même si lui, ce n'était pas son trip. Chacun ses goûts.

J'avais pour logement, une petite chambre en annexe de la maison, avec baignoire et WC. Une fois la chambre chauffée, c'était un petit coin de tranquilité, pour cette nuit. Des nuits comme ça, il faut savoir en profiter. Le meilleur pour un bon repos et un sommeil réparateur.

Une fois installée, j'ai fait connaissance de sa fille, qui avait à peu près mon âge, et admirait ce que je faisais. Mais si c'était bien charmant, ce fût la nuit chez l'habitant la plus pesante... Et parfois, dormir sous sa tente, sans devoir d'explications ou de comptes à personne, c'est bien mieux, car ce soir là, en regagnant mes quartiers, j'ai craqué, et pour la première fois depuis mon départ, j'ai fondu en larme. En une soirée, le père avait réussi à me plomber le moral, me disant que ce n'était pas pour critiquer, mais que lui, il n'aurait pas fait comme ça, mais plutôt comme ci ; me demandant par où j'allais passer, si j'avais un itinéraire établi et j'en passe... Pis parler sur Falco, s'il était sage, propre, pas destructeur... Mais le plaisir du voyage, c'est d'aller au gré du vent et des rencontres et non.... Donc après avoir pris note des conseils qu'il me donnait pour pouvoir rejoindre Coulommiers, en regardant sur l'ordi, l'endroit le plus simple pour traverser l'autoroute, je suis allée me coucher. Malgré avoir une baignoire à disposition, je n'ai plus eu l'envie d'y prendre ma douche, attendant vite le lendemain, sachant que j'allait arrivée chez ma famille, où je pourrais prendre toutes les douches que je voudrais.

 

JOUR 11

 

 

 

Pour cette journée, qui s'annonçait, à mon insu, être la dernière, j'étais ravie qu'à mon réveil, le père soit déjà parti bosser. J'étais bien plus sereine d'esprit. Seulement en compagnie de sa fille, j'ai pris un peu plus mon temps, n'ayant plus cette atmosphère pesante. Un petit dèj avalé, deux trois mots échangés et je partais retrouver Maly, avec Falco. 

Avant de partir, je m'étais mise à chercher sa deuxième laisse, que j'avais prêté à l'ami du père la veille. Mais rien. C'est donc en la laissant que j'étais repartie, car nous ne pouvions pas non plus nous permettre de perdre des heures pour retrouver une laisse, dont je parvenais à me passer.

En passant le portail et le refermant derrière moi, c'est sous une belle journée que nous allions en direction de Coulommiers. Je voulais y arriver aujourd'hui, c'était mon objectif. Mais même pas eu le temps de faire la rue de la propriété, que l'un des chevaux qui avait fort apprécié Maly, nous rejoigna ! Monsieur avait sauté les clôtures et le petit portail en bois pour nous retrouver au galop. Hop, rebelotte et demi tour, nous sommes revenu le rendre, appelant de tous mes poumons la jeune fille pour qu'elle vienne le tenir, au moment de notre départ. Evitant certainement ainsi, une nouvelle fugue de sa part.

Ce jour là, il y avait pas mal de promeneurs, de tous les âges, en couple, en famille, en sortie avec les enfants ou les chiens. Et tous me souriaient. C'était plaisant, leur rendant un sourire en retour accompagné d'un bonjour.

Nous aviosn marché pas mal avant de nous arrêter. Traversant des villes, suivant des départementales, des petits chemins, des chemins de fer, c'est à Saint Martin, que nous avons fait notre pause de midi. Lieu de culte, nous avons profité du bel espace vert, au pied d'une croix géante, pour casser la croûte et nous reposer.

D'ailleurs, avant de partir, des photographes nous avaient pris en photo, à la volée, leur faisant un signe de la main, respectif.

C'est dans la nuit, que nous sommes arrivés chez mes grands parents, dans la commune de Saints, près de Coulommiers. Après 33 km de marche, nous avions enfin posé bagage à 21h30. Maly lâhcé dans le jardin, je retrouvais mon lit et Falco son coussin.

Si un jour on m'aurait dit que j'aurais vraiment un cheval dans le jardin, je n'y aurais jamais cru !

Cette hâlte, me permettait de faire ferrer mon gros, qui était parti pieds nus pour cette première étape, de revoir un peu mon matériel et équipement, itinéraire, mais aussi de dire un bonjour à ma famille, qui s'inquiétait pour moi, en cas de problèmes éventuels.

Une chose m'échappait durant cette petite pause, celle d'être dans l'incapacité de reprendre la route. Malgré toute l'énergie que j'y mettais, je n'aurais pas pu reprendre le chemin en 2013. Attendant impatiemment le prochain départ, pour continuer ce rêve effleuré des bouts des doigts.

 

 

bottom of page